« Qu’il y a t-il au-delà de cette porte et de la clôture ? » se demande Emma. « Un autre portail » répond Ray. « Un portail qui connecte l’intérieur et l’extérieur ». « L’extérieur, hein… ». Cela fait un moment que l’extérieur fascine Emma. Forcément, elle et ses deux amis, Norman et Ray, ne sont jamais sortis de cet endroit depuis leur naissance. « Maman nous demande sans cesse de ne jamais nous approcher de la porte au fond de la forêt ». Mais Emma, Ray et Norman le font tout de même. « Parce que c’est un mensonge » répond Ray. « Tu ferais quoi si t’étais à l’extérieur ? » lui demande Emma. « Aucune idée… Et toi ? ». « Chevaucher une girafe ! » proclame fièrement la jeune fille de cinq ans. « Chevaucher une girafe ? Bonne chance… ». De son coté, Norman se demande de quoi cette porte les protège. « Va savoir ». […] Il est six heures ! « Les gens ! On se réveille !!! » crie Emma à son dortoir de camarades. « Autrement, vous n’aurez pas de petit déjeuner ! ». « T’as trop d’énergie ! » la réprimande Norman alors que la troupe se prépare à aller manger. Depuis leur dernière excursion, plusieurs années se sont écoulées. Emma, Norman et Ray sont désormais des pré-adolescents de 11 ans et leur mission est de veiller sur les enfants. « Emma ? » lui demande Maman alors qu’elle observe sa fille vagabonder avec la marmaille. « Je vais avoir besoin de ton aide ».
Je n’étais absolument pas prêt à The Promised Neverland. Certes, je me doutais que cet orphelinat aux frontières bien délimitées cachait quelque chose. Mais ça ? Pas le moins du monde. C’est cruel parce qu’en un épisode, Kaiu Shirai, l’auteur du manga, se débrouille pour qu’on s’attache à ces gamins. Notamment la petite Conny, cinq ans, et son Little Bunny. Tout ça pour qu’à la fin, Emma se retrouve face à sa dépouille. Une expression de terreur déformant son visage. De fait, il semblerait que la trentaine d’orphelins résidant au sein de La Maison soient destinés à être consommés par des créatures aux origines inconnues. Plus l’intellect et le physique des enfants sont élevés, plus leur chair revêt une saveur hors-normes. Conny était trop « banale » pour être épargnée plus longtemps. Contrairement au top 3 que constitue Emma, Norman, et Don. Damn. Cette mère qu’idolâtrait tant Emma, au point de renoncer à son rêve de « chevaucher une girafe », s’avère être un monstre de la pire espèce. Peut-être pas de l’extérieur comme le sont ces choses aperçues dans l’entrepôt. Mais de l’intérieur, incontestablement. Allez, la suite ! Parvenir à sauver tout le monde alors que la « mère », Isabella, a réalisé que sa couverture n’était plus, risque d’être très compliqué. Peut-être tenons-nous là l’anime de l’année.