20 coups et Thorfinn tient toujours bon ! « À quoi tu joues, Drott ?! » crient, exaspérés, les guerriers ayant misé sur un nombre de coups inférieurs. « T’étais censé le mettre KO bien avant !!! ». « Quelque chose ne tourne pas rond… » s’interroge Drott. « Je ne sens quasiment pas de résistance à chaque fois que je le frappe ». « Il fait en sorte d’éviter consciencieusement les coups directs… » réalise. de son coté Wulf. « Mais même ainsi, il ne durera pas très longtemps ». « Endurer jusqu’à ce que tu meurs ? » peine à comprendre de son coté Einar. « C’est ça, ta méthode miracle ? ». […] Thorfinn aura tenu 32 coups. « À quoi vous jouez ?! » crie Serpent alors que lui et Sigurd viennent d’arriver. « S’il endurait 100 coups de poings, le roi devait le rencontrer » explique Einar. « Bon sang… » peste Serpent. « Il fait ça pour la ferme ? Idiot ! S’il fallait juste parler, cette ferme serait sauvée depuis longtemps ! ». « T’en es certain ? » réplique Thorfinn en se relevant péniblement. « Il a suffit qu’ils lèvent leurs épées pour que vous en fassiez de même… Je ne renoncerai pas aussi facilement ». La résolution d’un homme.
« Vous n’êtes pas mes ennemis… Car je n’en ai aucun ». Quelle résilience. Et quels propos à une époque où tout se résolvait par la violence. Il aura fallu quatre années pour que Thorfinn révèle son soi et s’échine à bâtir un monde où personne n’aurait à tuer son prochain. « Pourtant… » lui fait savoir Canute. « Construire un tel paradis revient à se rebeller contre Dieu qui nous a crée ainsi ». Péché après péché. Meurtre après meurtre. « Ces Vikings qui s’abreuvent de sang… » poursuit le roi. « J’entends les unifier en vue de combattre Dieu ! ». « Et en attendant… » intervient Einar. « Vous tuez nos familles pour vos idéaux !!! ». Quelle intensité dans les dialogues ! La résolution dans le coeur de ces trois hommes ayant tout perdu… Je ne vois pas Canute renoncer à la ferme de Ketil tant celle-ci sert ses intérêts. Alors que faire ? Y a t-il vraiment une troisième voie ?