Des morts, encore des morts. La force armée de Canute a fait un véritable massacre dans les rangs de Ketil. « Il n’aura plus la force de répliquer… » prédit Wulf. « J’enverrai un messager afin de les inviter à rendre les armes ». « Votre majesté… » intervient Floki. « Pourrions-nous réquisitionner quelques maisons de cette ferme ? Mes hommes sont lassés de camper dans ces tentes ». « Non… Tous les soldats sont interdits d’entrée dans la ferme ». Car Canute sait pertinemment que si une telle chose arrive, des pillages auront lieu. Ça et d’autres massacres inutiles. « Piller est le droit du vainqueur » rétorque Floki. « J’entends réquisitionner cette ferme et non la piller… » rectifie Canute. « Sachez que vous serez récompensés comme il se doit ». « Si telle est votre commande ». Si telles sont les lois de l’enfer. « Tu as tué ton père et on frère… » lui rappelle l’ancien roi Sweyn. « Et tant d’autres personnes pour arriver là où tu es… Profites-en, Canute ! Pave ton paradis du sang de tes ennemis et des miséreux ! ». […] « Arnheid… ».
Le bilan de cette bataille est une tragédie sans nom. Et les larmes misérables de Olmar témoignent de la vanité du massacre. Au moins a t-il compris que ces torrents de souffrance devaient cesser. Thorgil ne comprendra jamais cette forme de courage. Celle de prendre sur soi lorsqu’on s’en prend à notre fierté et notre honneur. Cela afin de continuer à vivre dans des conditions humainement décentes. « En échange de ta ferme… » fait comprendre Sverkel à un Ketil à bout. « Ton fils est devenu un homme ». Cet épisode est passé plus vite que je ne l’avais pensé ! Alors qu’il était pourtant calme. Ces lois de l’enfer qui pavent les vies des miséreux. « Voilà pourquoi nous devons rendre à ceux qui nous ont donné ». Y-compris quand ils ont commis l’irréparable ? J’admets ne pas entrer complètement en accord avec la vision de Thorfinn mais force est de constater que seule l’absence de violence pourra juguler cette dernière. Mais à quel prix ?