« Einar, Thorfinn… » leur indique le maître de l’exploitation. « Dès à présent, vous voilà comparses ! ». Deux camarades qui travailleront ensemble dans la joie et la bonne humeur. « Enchanté de faire ta connaissance, Thorfinn » s’introduit Einar. « Bonjour » se contente de répondre l’intéressé d’un air monocorde. « Einar… » reprend le propriétaire. « À quoi te fait penser cette lande ? ». « Hm… Une forêt ? ». « Faux… C’est une future exploitation de blé ! ». Autrement-dit, il va falloir couper des arbres, trouver un sol drainé et ensoleillé, le retourner, y-ajouter des engrais, semer des graines de blé, arroser, désherber… et enfin, récolter les épis une fois mûrs. « Je vous rachèterai les terres à un prix raisonnable… » leur promet-il. « Et une fois que le montant aura excédé votre valeur, vous pourrez vous racheter ». Racheter leur liberté. Ainsi débuta une nouvelle quête pour Einar et Thorfinn.
Comme on pouvait s’en douter, Thorfinn est ressorti marqué de la mort de Askeladd. Cet homme qu’il s’était juré de tuer afin de venger son père. Cet homme qui aura fini par devenir son père de coeur sans qu’il ne s’en rende compte. Quoiqu’il en soit, cette nouvelle quête s’annonce particulièrement instructive. Avec un Thorfinn dispensé de toute sa rage et n’ayant aucun horizon en ligne de mire. Presque vidé de sa coquille.
Ce que j’aime beaucoup avec le travail de Makoto Yukimura, c’est son attention aux détails et la quantité de recherche qu’il déploie quant aux us et coutumes de l’époque référentielle. Ici, le travail du sol et la récolte du blé ont été étudié avec une minutie certaine. Et pour ne pas nous endormir, nous voilà à composer avec quelques difficultés de taille. La paresse des superviseurs de Thorfinn et Einar. Le manque de nourriture. Le manque de moyens. De son coté, Mappa semble avoir consacré pas mal de ressources dans la restitution animée de cette aventure. Les expressions faciales, la beauté des paysages… Puis le travail impeccable des seiyu. Le moment où Einar tombe instantanément amoureux de cette domestique, ahah. Allez, la suite !
