Tétraplégique depuis un accident de scooter en 2008, Vincent Lambert, 38 ans, est dans un état de quasi-coma qui le rend inapte au moindre rapport social et physique. Avant le drame, Vincent avait déclaré à des proches ne jamais vouloir vivre une vie ainsi. Et maintenant, cela fait cinq ans qu’il vit une telle vie : nourri par une sonde, et voilà. Sa femme voudrait qu’il parte, ainsi qu’une partie de sa famille et de l’ensemble du corps médical. Alors pourquoi n’est-ce pas le cas ?
Parce que ses parents s’y opposent, et que ce sont de fervents catholiques. Autrement dit, il est hors de question, pour eux, de laisser leur fils mourir car leur religion le leur interdit. Peu importe que Vincent souhaite s’en aller. S’il avait fait sa demande de mourir par écrit, autrement dit via une directive anticipée, alors Vincent aurait pu mourir dignement.
Rappelons que moins d’un français sur 10 rédige une telles directive. En espérant que le futur cadre législatif permette de choisir plus facilement la manière dont on souhaite mourir. Surtout lorsqu’il s’agit d’éviter ces acharnements dits thérapeutiques qui, souvent, ne se justifient que par le contexte religieux. En espérant que la justice soit plus rigoureuse dans ces cas de situation qui, il est vrai, restent très délicats à aborder.