Comme quoi, entre la bien pensance et la réalité, il y a parfois un gouffre. Cela, Jacqueline Rouillon, maire Front de Gauche de la ville de Saint-Ouen, a pu le constater avec l’installation d’un camp de 900 roms dans sa ville. Problème : ceux-ci bloquent une voie ferrée destinée au transport de charbon pour les chauffages parisiens. Notamment l’ensemble des hôpitaux publics, une majorité de crèches, ainsi que plus de 100 000 foyers.
Le transport ferroviaire étant rendu impossible par l’installation de ces campements, plusieurs camions se relaient régulièrement du charbon dans la ville. Solution très couteuse et qui prend beaucoup plus de temps. Et, outre ce problème, des incendies risquent de se déclarer vu que les roms bricolent eux-même des installations électriques. « Ça peut finir par devenir très dangereux » affirme un associé de la mairie.
Nous voilà donc en face de la même problématique dont nous vous parlions il y a quelques mois : à savoir que la France peut tout à fait accueillir et aider des immigrés, notamment ceux qui veulent s’intégrer, mais à partir du moment où elle PEUT le faire. Or, le problème est que les structures d’accueil françaises ne peuvent apparemment pas gérer tous ces afflux : ce qui donne lieu à ce type de crise. Et, ce qui est bien, c’est qu’une maire du Front de Gauche, soit le parti étant pour une régularisation totale et sans condition des immigrés, donc des roms, soit enfin confrontée à la réalité.
Une expulsion du camp est prévu pour le 12 décembre : deadline trop tardive pour la direction de la chaufferie puisqu’elle aura pour conséquence la privation en chauffage d’un certain nombre d’établissements et de foyers. Une des solutions possibles à l’avenir (voir vidéo ci-dessous) : investir en Hongrie/Roumanie, et non en France, avec les crédits mis à disposition par l’UE (et pas seulement).
