L’histoire prêterait à sourire mais n’a malheureusement rien d’amusante. Vendredi dernier, un aquarium à requins sur Shanghai a littéralement explosé faisant au total 15 blessés légers. Concernant les requins, poissons et autres tortues qui vaquaient tranquillement à leurs occupation, la plupart ont été tués suite à l’incident. Mais au delà du drame animal, c’est surtout la qualité de fabrication chinoise qui interroge.
Car pour concevoir une vitre d’aquarium pour requins, on s’imagine bien qu’elle doit passer par toutes sortes de test de pression, d’étanchéité et de durabilité…mais non pas en Chine apparemment. Et le problème c’est que ce fait divers est loin d’être le premier du genre : on se souvient par exemple de ces vêtements occasionnant des brûlures à cause d’un composant textile hautement toxique ou bien encore du lait frelaté en 2008 qui aura contaminé plusieurs dizaines de milliers de personnes à travers le monde.
Et autant cette « logique » pouvait s’expliquer il y a 10 ans, lors du boom de l’économie chinoise et de la course au moindre coût couplé à la production de masse, autant là…ça ne passe plus. La qualité doit elle aussi faire partie du cahier des charges pour que de telles situations, burlesques il faut bien le dire, ne se reproduisent plus et n’entachent la réputation « low cost » que se traine la Chine depuis le début des années 80.
Le plus dommage c’est qu’on se doute bien qu’il existe des produits chinois qui respectent les critères de fabrication, de sécurité et de santé mais forcément ce genre de scandales attirent la couverture médiatique puisque atypique et grotesque (voire dangereux pour l’homme dans le cas des textiles et du lait contaminé). En attendant, nos pensées aux familles des requins et à Franklin la tortue.
