Dénombrant plus de 600 morts et centaines de blessés (dont 780 disparus), le typhon Bopha a causé de très lourd dégâts à la communauté Philippine. Et outre les pertes humaines, les glissements de terrain et autres inondations ont détruit et sinistré nombre d’habitations et d’infrastructures. Face à l’ampleur de la catastrophe, le parti d’opposition a décidé de proposer une trêve avec le gouvernement…aussitôt rejeté par cette dernière. L’ONU a elle par contre été sollicitée pour une intervention sur le terrain (apport de nourriture, d’eau et d’abris).
Et pourtant la situation est grave : de nombreux refuges de fortune commencent à parsemer les zones touchées mais restent encore trop peu nombreux : certains villageois ont dû marcher pendant plusieurs journées à pieds pour arriver à destination. La construction d’abris représente ainsi l’un des principaux enjeux du gouvernement en plus de retrouver les disparus. Et même pour les personnes accueillis (plus de 300 000), la principale préoccupation va être maintenant de se reconstruire toute une vie : leurs foyers et exploitations agricoles ayant été pour la plupart détruits (plusieurs dizaines de milliers d’agriculteurs sont concernés).
L’après-typhon risque donc d’être très difficile pour ces gens là et il leur faudra impérativement une aide extérieure : Singapour, le Japon ou les US sont déjà sur place ainsi que plusieurs ONG comme la Croix-Rouge ou encore l’Organisation Internationale de Migration. D’autant plus que la majorité des victimes sont pauvres et travaillent dans des mines/plantations pour subvenir à leurs besoins : or, pour un pays encore très dépendant du secteur primaire et de l’export agricole, les destructions de plantations (ej un tiers des bananeraies détruit) représente un énorme coup dur pour l’économie du pays.
Toujours la même chose de toute manière : à chaque fois qu’il y a une catastrophe écologique, ce sont les plus pauvres qui sont le plus touchés. La raison étant que les habitants de classes moyenne et riche vivent en général dans de grandes villes dont la localisation même minore ces risques écologiques. Quoiqu’il en soit, et pour revenir à la gestion d’après-crise, il va également falloir pallier au risque de contamination et d’épidémie causé par les cadavres qui ont commencé à se décomposer. Dans les villes les plus sinistrés, telles que Monkayo ou New Bataan, la situation devient ainsi de plus en plus critique avec un nombre d’enfants atteints par la fièvre de plus en plus élevé. Et dire que ce genre de catastrophe arrive presque tout les ans dans ce pays (pas de façon aussi violente mais quand même).