Hier, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian annonçait que les armées françaises et maliennes étaient parvenues à reprendre le contrôle de la ville de Tombouctou : ancien bastion des jihadistes dans le nord du pays. Mais la prudence est de mise puisque le colonel français, Frédéric Gout, a bien indiqué qu’il n’y avait eu aucun affrontement direct lors de l’opération.
« Aucun coup de feu, aucune goutte de sang, même pas de résistance passive avec des pièges » explique t-il ainsi à la presse. Seule initiative apparente : des manuscrits d’un centre culturel auraient été incendiés. Que s’est-il donc passé ? Les islamistes ont-ils déjà été tués lors des précédents raids aériens de l’armée française ou bien se sont-ils repliés dans la partie extrême nord du Mali (dans les montagnes de l’Adora des Ifoghas) ?
Nul ne peut apporter de réponses pour le moment même si tout devrait se clarifier au fur et à mesure que les troupes franco-maliennes progresseront vers le nord. Il n’empêche que la victoire de la France et du Mali apparait de plus en plus évidente même si la vigilance est de mise : hier soir, des terroristes nigérians menaçaient d’intervenir dans le conflit.
Coté international, l’opération est dors et déjà un succès et nombre d’états occidentaux se déclarent admiratif des résultats : en moins de trois semaines, la France sera parvenue à détruire et repoussé les islamistes dans la majorité du Nord mali. Ce constat est d’autant plus notable à Washington où il était encore question d’étudier les possibilités de fournir drones et autres avions de ravitaillement. François Hollande semble donc bien avoir gagné ici ses premiers galions au niveau mondial.