Avertissement : certaines cases ou scènes peuvent être dérangeantes pour les plus sensibles d’entre vous. D’autant plus si vous êtes habitués à l’univers paisible et enfantin de Titeuf. Ici, l’auteur Zep a imaginé un monde dans lequel Titeuf serait né en Syrie et d’un coup, d’un seul, aurait eu à composer avec la guerre dans toute sa barbarie et son horreur. Oui, cette vingtaine de cases simplifie peut-être les choses mais il n’empêche que la douleur de perdre ses proches et de voir son univers s’écrouler autour de soi est, elle, on-ne-peut-lus tangible.
Et c’est vraiment triste qu’il faille ce genre de visuel choc pour qu’on réalise à quel point certaines personnes, qui ont simplement eu le malheur de naitre au mauvais endroit et au mauvais moment, traversent l’enfer. C’est pour ça qu’il m’arrive parfois de rester pantois lorsque je vois les excuses de certains quant au fait de ne plus accueillir davantage de réfugiés politiques ALORS MÊME que nous avons les capacités de le faire. Il n’y a qu’à voir la nouvelle politique migratoire de l’Europe après le choc Alyan Kurdi.
Migrants économiques ? So what ? On va leur reprocher de fuir un pays en guerre et de vouloir recommencer une vie, pour eux et leur famille, dans un autre pays ? Terroristes potentiels s’étant infiltré parmi les migrants ? Peut-être, doit-on pour autant renvoyer tout le monde aux frontières ? Non. Ne pas généraliser et procéder au cas-par-cas, il n’y a que de cette façon que l’on s’en sortira. Soyons plus humains et, surtout, cessons de comparer les souffrances des uns aux souffrances des autres.