Et le voilà à nouveau capturé. « Qu’importe, après ce qu’il s’est passé » se dit-il. « Comment se porte t-il ? » demande l’inspecteur Mahoney. « En mauvais état » répond une agent. « Visage, buste, bras et jambes lacérés. Il a perdu beaucoup de sang. Et ne parlons pas des blessures internes… Que lui est-il arrivé ? ». « Il a tué un sacré paquet de gens » répond avec mépris l’inspecteur. « Voilà ce qu’il a fait ». […] « Amy, c’est Curtis » prévient l’ex-docteur militaire avant d’entrer dans le mobile-home. « Frank ? ». Aucune réponse. Ce qui est forcément mauvais signe. « Il est mort ? ». « Non… ». « Alors quoi ? Tu l’as laissé là-bas ?! ». « La police l’a arrêté ». Pour de bon, cette fois-ci. « Que lui est-il arrivé ? ». « Je ne sais pas ». « Qu’est-ce que tu sais, alors ?! ». « Je sais que j’ai tué un homme et que j’ai tiré sur d’autres hommes ». Et maintenant, que faire ? « Il faut le sortir de là » réalise Amy. Avant qu’une armada de tueurs ne lui mette la main dessus en vue de s’emparer des cinq millions de dollars promis. […] « Nous avons tous un enfer personnel. La question est de savoir en quoi consiste le vôtre ».
Notre enfer personnel. Combien d’entre nous se sont-ils penchés sur ce que nous redoutions le plus ? Peu, j’imagine. Et pour cause —> Nous ne voulons pas subir les pires tourments. Personne ne le voudrait. Il s’agit d’un sentiment on-ne-peut-plus humain. En tout cas, je suis soulagé d’apprendre que Frank n’a pas tué ces trois femmes. Il s’agissait dès le départ d’un plan du Dr. Maléfique. Encore elle. Quel personnage what the f*ck… Heureusement que la sublimissime Karen Page apporte tout ce dont cet épisode avait besoin —> Une lueur de clarté et de réconfort. Mine de rien, Amy, Karen et Madani ont fait en sorte de montrer à Frank qu’il pouvait changer. Cet enfer personnel qui est le sien ne changera jamais. C’est un fait. Par contre, il aurait pu empirer si ces trois femmes avaient été tuées de sa main. Mais ce n’est pas le cas. De la même façon, un enfer personnel est, par définition, personnel. Si on apprend à vivre avec et à gérer la douleur au jour le jour, peut-être est-il possible d’avoir un nouveau départ. Pour peu qu’on ait un bon fond.
