« Liberté ! Liberté ! Liberté ! » scande la foule. « F*ck you, FEDRA ! F*ck you, FEDRA !!! ». C’était le début de l’insurrection. À force d’être privé de tout, une partie du peuple a pris les armes. Avec tout le mal que cela implique. Exécutions, violence, barbarie. « Kansas City nous appartient ! » hurle un manifestant à bord d’une jeep. « Que les taupes se rendent et nous leur promettons un procès équitable ! ». « Encore deux rues… » fait savoir Henry à Sam dans la langue des signes. « Regarde-moi ! Reste avec moi ! Deux rues ! ». […] « Vous vous êtes sentis comment ? » se demande Kathleen. « Lorsque vous avez vendu vos voisins à FEDRA ? Quand vous avez assisté à nos incarcérations, pendaisons, exécutions ? Tout ça pour, quoi, des médocs ? De l’alcool ?… Vous vous sentez comment, désormais ? ». À ces questions, le silence. « Quoiqu’il en soit… » reprend la cheffe de l’insurrection. « Nous ne sommes pas FEDRA et vous ne mourrez pas… Il va falloir endurer un peu de prison, c’est tout ». À cet instant, des soupirs de soulagement se firent entendre ci et là. « Maintenant… » conclut Kathleen. « Dites-moi juste où se trouve Henry ».
L’intersection des chemins entre Henry x Sam et Joel X Ellie fut très intéressante à suivre. Deux figures paternelles tentant de protéger leur enfant dans un monde assoiffé de violence et de justice. 20 années à endurer torture, viols et meurtres expliquent cette insurrection et la passation du flambeau entre bourreaux et victimes. Une inversion des rôles on ne peut plus humaine et terrifiante. Heureusement que l’innocence des enfants, ici, la complicité naissante entre Ellie et Sam, permet d’espérer de meilleurs lendemains.
Le personnage de Kathleen est lui-aussi complexe avec cette clarté de ce qu’aurait voulu son frère disparu. Soit pardonner la trahison de Henry. Mais au final, c’est sa vision à la fois pragmatique et tyrannique de la situation qui leur a permis de renverser FEDRA. Pourquoi pardonner ceux qui ont porté le premier coup et seraient potentiellement prêts à le refaire ? Quoiqu’il en soit, ces trente minutes furent dévastatrices. Ou l’art de nous faire attacher à des protagonistes en un laps de temps très court. Et avec une pelleté de petits détails et attentions qui font toute la différence. Puissiez-vous reposer en paix.
