« Easy » sur du Vinyl . Quel délicieux quotidien ! Qu’importe cela soit considéré comme pécher aux yeux des Fils de Jacob –> Une femme n’étant pas censée lire ou écrire… « Alors, ça vous fait quoi ? » demande June à Serena. « De travailler à nouveau ? ». « Un sacrifice nécessaire pour entrer dans les Grâces de Dieu » répond t-elle. C’est cela, oui. « Ceci-dit, je déteste le tricot. Vraiment ». « Vous écrivez très bien » réalise June. « Merci ». À nouveau, un lien se tisse entre les deux femmes. Mais cela ne durera pas —> Fred Waterford ayant prévu de faire son grand retour dès demain. « Dieu soit loué ». « Dieu soit loué ». […] « Ha, mon divin miracle ! » s’exclame Fred à la vue de June. Et voilà, tout va redevenir comme avant. Aussi bien pour June que pour Serena. Retour à un quotidien morne et sans éclats. Retour à une vie d’esclave sans la moindre sollicitation intellectuelle. « Retour à Offred ».
À nouveau un épisode dark ! Alors qu’il ne reste que cinq épisodes avant la fin de la S02. Clairement —> En terme d’ambiance, cette deuxième saison aura été trop pesante ! En s’attardant longuement sur l’enfer de Gilead et ses libertés brisées. Ses morts injustes. Cette souffrance morale. Ce déchirement mental. La destruction de soi au profit d’un reconditionnement effrayant. Oui, il n’y aura plus de « délicieux quotidien »… Et que va t-il se passer maintenant que June a baissé les bras ? Janine et Emily le lui font d’ailleurs remarquer. « Tu parles comme eux ». Pour autant, June n’a pas perdu son humanité et le démontre vite en permettant à Janine de revoir Charlotte. Renommée Angela par les Putnams.
C’est d’ailleurs le seul rayon de soleil de l’épisode. La petite Charlotte qui survit grâce à la chaleur de sa mère! J’avais pourtant perdu espoir lorsque la doctoresse, ramenée illégalement via Serena, déclare ne rien pouvoir faire. Au final, tout ce que ce bébé désirait, c’était l’amour maternelle. Quel beau message ! Même si Serena aura payé son acte de la manière forte. Je n’aurais pas pensé que Waterford soit vil au point de fouetter sa propre femme. Tout ça parce qu’elle lui a désobéi et n’est pas restée à sa place. Dire que c’est elle qui a contribué à mettre en place un tel système. Alors que les femmes s’étaient peu à peu emparées de leurs droits fondamentaux, voilà que tout est revenu à zéro. Retour au foyer. Retour au silence. Et à quoi joue June ? Pourquoi demander le pardon de Waterford ? Est-ce June manipulatrice qui agit ? Ou Offred désireuse de ne pas s’attirer les foudres de son violeur ? Que le délicieux quotidien semble lointain…
