« Nous leur montrerons que nous y avons notre place »
Depuis tout petit, P.T. Barnum a toujours rêvé de créer quelque chose d’extraordinaire. Et d’offrir une vie de princesse à sa petite amie d’alors, Charity. 25 ans plus tard, Barnum réalise qu’il n’est pas parvenu à concrétiser son rêve. Pourtant, Charity ne cesse de lui répéter qu’elle a tout ce qu’elle veut ! À savoir lui et leur deux petites filles. Mais Barnum veut plus. Beaucoup plus ! Et alors qu’il réfléchit à une manière de susciter l’extraordinaire, le souvenir d’enfance d’une demoiselle difforme lui offrant une pomme alors qu’il faisait l’aumône s’offre à lui. « Mais oui ! Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ! ». Un endroit qui réunirait tous les « monstres » d’Amérique ! Pour peu que ces derniers acceptent de se joindre à son aventure… « Le monde vous a habitué à vivre dans l’ombre mais moi, je vous propose de vivre dans la lumière ! Riront-ils de vous ? Peut-être ! Mais vous serez payés ! Et un jour, ils vous respecterons pour ce que vous êtes ! À savoir de formidables personnes !!! ». C’est ainsi que commencèrent les pérégrinations du Greatest Showman au monde.
Là voilà, la comédie musicale de 2018 ! Et il va être difficile de faire mieux tant The Greatest Showman concilie art de la mise en scène et chansons entrainantes ! Si vous ne vous surprenez pas à dodeliner du body durant le show, c’est que ce film n’est pas fait pour vous ! Quasiment tous les titres chantés sont réussis et les chorégraphies ont un impact de folie ! Puis quelle fluidité ! Seul bémol —> La présence d’animaux de cirque (en images de synthèse). The Greatest Showman étant inspiré de la vie de P.T. Barnum a.k.a. l’homme ayant inventé le showbiz. Or, à l’époque (1870), il y avait malheureusement des animaux exploités par des cirques. Leur interdiction au sein des entreprises Barnum n’a été effective qu’en 2016. Sous la pression d’associations de protection des animaux. Ce qui a provoqué la faillite de l’entreprise. Qui plus est, Barnum n’était pas aussi vertueux que Hugh Jackman ! Et les animaux n’acceptaient pas de faire des sauts de cabris parce qu’ils en avaient envie et aimaient leur maitre.
Clairement —> Si vous comparez l’oeuvre fictive à la cruelle réalité, vous finirez par ne pas aimer The Greatest Showman malgré ses grandes qualités. Ce qui, ma foi, reste compréhensible. Pour ma part, j’ai décidé de mettre de coté cet aspect sombre du personnage pour me concentrer sur le spectacle visuel et musical. Sans compter le message de tolérance eu égard à celles et ceux qui sont différents de nous. Et la nécessité de rester fidèle à soi-même en vue de ne pas céder aux sirènes du showbiz (comme le fit ironiquement le vrai Barnum). Rares sont les oeuvres qui procurent un tel peps et celle-ci en fait partie ! La La Land reste un bon cran au dessus, certes ! Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant ! Surtout lorsqu’on a affaire à un grand Hugh Jackman faisant le show comme pas deux ! Lui et ses camarades de vie.
