« L’air est si chaud… » peine à croire l’une des enfants échappées du Paradis. « J’ai du mal à respirer ! ». « C’est donc ça… » réalise l’un de ses camarades. « Le Dehors du Dehors ? ». Est-ce que ça fait partie du test ? « On part prévenir les autres ? » s’interroge une jeune fille répondant au nom de Mimihime. « Non… » répond l’aventurier du groupe. « Jetons d’abord un oeil pour voir si tout est sûr ! Et puis si c’est un test, nos notes n’en seront que meilleures ! ». « Et qu’est-ce qu’on est censé chercher ? ». « Tu vois ce coté de l’enclos ? Tout est cassé ! Ça doit être un signe ! Si on s’aventure dans le Dehors du Dehors ! On finira par gagner ! ». À ce moment, aucun des enfants n’avaient la moindre idée de ce qui s’était vraiment passé durant leur enfance. À même leur monde fermé. « On y va ? ». « On y va ! ». […] Lequel des deux jumeaux allons-nous donner à Tokio, Dr. Sawatari ? ». « Celui avec une marque… Non celui qui n’en a pas ! » répond avec incertitude le concerné. Et de cette erreur émergea la salvation. « L’émergence du Tengoku Daimakyo ». […] « Je demande quand est-ce que tu vas revenir… Haruki ».
S’il n’y avait pas eu la deuxième saison de Vinland Saga, Tengoku Daimakyo se serait sans l’ombre d’un doute emparé de l’award du meilleur anime de l’année 2023. Et, oui, je sais que nous n’en sommes qu’à la moitié. C’est vous dire à quel point l’histoire, les personnages, la direction artistique, l’animation et l’ambiance à la croisée entre enfance et effroi du monde adulte m’ont touché. Un peu comme Made in Abyss, se fier à l’esthétique kawaii de cet anime serait une grave erreur. Car, outre la restitution parfaite du désir de l’autre éclosant à même l’adolescence, d’autres thématiques bien plus sombres sont évoquées.
La cruauté et le vice humain, notamment, font leur apparition à des moments particulièrement sensibles. Ce qui rend leur impact d’autant plus percutant. Mais, au-delà de ça, c’est bien la force de sentiments nobles tels que l’Amitié et l’Amour qui nous illuminent au gré du sentier. Le lien entre Kiriko (Haruki) et Maru est notamment sublime. Il va sans dire que je croise les doigts pour une S02 de Tengoku Daimakyo tant ces allers-retours entre passé et présent m’ont subjugués. La Protectrice et le Protecteur. « Qui que tu sois, Kiriko ou Haruki, c’est Toi que j’aime et personne d’autre ! ». Les mystères derrière les enfants du Paradis et les monstres qui sommeillent dans leurs ombres sont encore loin d’être élucidés.
