Swaziland : les jupes interdites car « incitant au viol »

La pauvreté d’un pays a toujours été un terreau fertile aux mesures rétrogrades et le Swaziland, dont le taux de mortalité infantile dépasse les 30% et la durée de vie moyenne n’excède pas 50 ans, n’échappe pas à la règle. En mars dernier, un cortège de femmes avait manifesté pour davantage de protection contre les viols qui, là bas, représentent quasiment la norme. Résultat : interdites de manifestation car la justice du Swaziland (enfin le roi Mswati III) estime que la responsabilité du viol incombe à la femme qui l’a provoqué et non au violeur.

D’où une proposition de loi absurde interdisant aux femmes de porter toutes mini-jupes et hauts laissant apercevoir des formes. Au lieu de punir les coupables, on punit donc les victimes : voilà où en est la monarchie absolue du Swaziland et cela dans l’indifférence quasi-générale depuis bien longtemps. Quelles solutions s’offrent alors pour ces femmes ?

Pas grand chose malheureusement. Les cellules d’aide sont quasi-inexistantes de même que les ONG présentes sur place qui n’ont pas assez d’assise pour tenter quoi que ce soit. Ici, encore pire qu’en Inde, le Swaziland n’a pas vraiment d’importance au niveau mondial et n’attire de ce fait que peu l’attention des médias : d’où une impression de quasi-impunité pour ce pays entouré par l’Afrique du sud.

Seule solution : parler encore et encore sur les sites et réseaux sociaux de ce qui se trame là bas pour que l’information soit la plus partagée et connue possible. Il n’y a qu’avec une pression médiatique comparable à celle que supporte l’Inde en ce moment que les choses pourront commencer à changer.

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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