« Comment en sommes-nous arrivés là ? » Quand Kerstin Langenberger, photographe de la vie sauvage, décide de voyager dans l’archipel norvégien de Svalbard, son objectif est simple : observer des ours polaires. Qu’il s’agisse des touristes ou de ses confrères, Svalbard, situé entre l’océan Arctique et l’océan Atlantique, est en effet visité pour sa faune (dont les ours polaires). Seulement voilà, Kerstin s’attendait à rencontrer des ours blancs en bonne santé. Pas des sac d’os à peine capables de se mouvoir et ne semblant attendre qu’une seule chose : la mort.
« Je viens à Svalbard tous les étés et, chaque année, je réalise que certains glaciers ont encore reculé, que d’autres ont fondu, il en a même qui ont totalement disparus de la surface de cette terre […] Nous sommes en train de tuer notre planète et tous les animaux avec […] Oui, il m’est arrivé de croiser des ours polaires en bonne santé, mais pour combien d’ours squelettiques et affamés ? Combien d’ours réduits à manger de la mousse et des algues ? Nous devrions avoir honte ». Oui, en effet, nous devrions avoir honte.