Évasion fiscale et concurrence déloyale : voilà les principaux griefs formulés par la France et le Royaume-Uni à Google, Amazon et Starbucks. Autrement dit, les trois compagnies feraient usage de techniques de montage fiscal pas forcément légales dans le but ne pas payer d’impôts. Et inutile de dire que dans un contexte de crise où chaque pays cherche à colmater ses déficits, c’est le genre de choses qui ont du mal à passer.
Ainsi le gouvernement français exige t-il de Google et Amazon de rembourser plus d’une dizaine de millions d’arriérés tandis que les députés anglais ont demandé à ces derniers + Starbucks d’obtenir des explications sur leurs derniers exercices annuels. Et comme prévu, il y avait bien anguille sous roche : toutes ces boîtes payent peu voire aucun impôt sur le bénéfice malgré les milliards gagnés ! Leur astuce étant entre autre de faire passer l’argent gagné en royalties.
Moi ce que je trouve bizarre dans cette affaire c’est qu’il aura fallu attendre aussi longtemps pour que des mesures soient prises contre l’évasion fiscale. Si il n’y avait pas eu la crise, toutes ces grosses compagnies ne seraient probablement même pas embêtés sur ces question de montages alors que ça reste quand même illégal et pas très éthique. Ça prouve à quel point la nécessité d’être toujours bien vu par les actionnaires a dépassé toutes les conceptions sociales type « gagner de l’argent et le répartir justement ».
Moi je trouve pas ça particulièrement choquant : on est dans un monde capitaliste et l’être humain étant de nature profiteur, il est normal de le voir s’engouffrer dans une brèche des qu’il y voit la possibilité. Même Apple, la plus grosse capitalisation mondiale, a recours à l’évasion fiscale. D’où la nécessité de règlementer de manière juste et équitable tout ces mouvement financiers qui restent obscurs pour la plupart. Et ce n’est pas notre ministre du budget, Jérôme Cahuzac, qui viendra dire le contraire.
