Chicago, 1812 : Harvey Halloway, un ingénieur humaniste, rêve d’unir les gens les uns aux autres afin de créer « un monde nouveau ». Ça y est, « Hello » est crée et s’apprête à devenir une marque incontournable de nos sociétés. Composé de symboliques fédératrices et d’un visuel épuré au possible, Hello souhaite s’adresser autant au consommateur qu’au citoyen.
Vous l’aurez compris, Hello est une marque fictive crée par la boite de com H5 afin de montrer la part d’ombre que peut avoir une grosse entreprise en matière de marketing et d’exploitation des données de ses clients et consommateurs. Présentée à la Gaîté Lyrique en Novembre/Décembre 2012, l’exposition Hello était intéressante à plus d’un titre et cela grâce notamment à la variété et l’interactivité de ses supports.
Le parcours de l’exposition nous amenait ainsi à visualiser la société hello d’abord par la visite de ses bureaux, de son histoire et de son slogan puis au sein-même de son ADN via des projections géantes en panorama ou bien à 360° dans un cube en huit-clos. Il y avait même un jeu vidéo jouable via Kinect où l’exposant incarnait un aigle, mascotte de Hello, et s’identifiait donc au client type de l’entreprise.
Tout cela pour mettre la lumière sur le danger que présenterait un rapprochement trop important entre » l’état-providence et le providentiel service-client ». Certes, l’esthétique est attirante et ses supports ludique au possible, mais ce formatage trop imposant finit par rendre fou et déclenche de vives réactions à l’individualité (comme le montre la chambre à part parsemée de dessins des exposants). Une très bonne exposition donc qui, outre sa créa contemporaine et numérique, invitait à la réflexion d’une bien belle manière.