
« C’est la première fois que tu composes ce numéro » note, non sans amusement, Priscilla. « J’ai composé ce numéro un million de fois… » rectifie Nick Fury. « Seulement, c’est la première fois où j’appuie sur la touche Appeler ». « Maigre consolation… Quand reviendras-tu ? ». « Je dois te laisser ». « Tu n’es pas obligé, tu sais ? Si tu ne veux pas, tu PEUX ne pas le faire ». « Prends soin de toi ». Ainsi se termina la dernière conversation entre deux êtres qui s’aiment. […] « M. le Président… » insiste Rhode ou plutôt Raava. « Vous devez répondre à l’attaque du cortège ». « Et, sauf votre respect… » intervient l’Amiral. « Nous devrions attendre la confirmation qu’il s’agissait bien des Russes ». « 30 Russes morts dans la dite attaque ne vous suffit pas ? ». « Ne rejetons pas l’hypothèse d’un coup monté ». « L’attaque est une atteinte à notre république orchestrée par les Skrulls et les Russes ! À moins que vous n’ayez des preuves, contentez-vous de présenter nos options de réponse militaire à la Russie et cessez de nous accabler de nos idioties ». Plus qu’un appel avant la 3e Guerre Mondiale.

Décidément, Gravik aura été un méchant finement écrit. Prompt à discerner le mal dans le bien et à l’embrasser pour la « juste cause ». Comme Fury le lui a appris en quelque sorte. À la différence près qu’il ne s’est encombré d’aucune nuance humaniste. Au point de tuer son propre peuple. « Chacune des victimes que tu m’as demandé de tuer a fait un trou dans mon coeur ! ». Puis quel acting de Kingsley Ben-Adir ! Quel acting du casting tout court ! On sent que le budget FX était un poil à la peine pour le combat Gravik v G’iah mais j’y ai quand même pris un certain plaisir. Un peu de rushing tant G’iah a facilement explosé Gravik mais je prends.

De même, et comme souvent dans les séries Disney, la conclusion est trop hâtive. De la mort de Gravik à l’empressement du président américain à vouloir tuer tous les Skrulls alors que Talos lui a sauvé la vie. Secret Invasion demeure une de mes séries MCU favorites quoiqu’il en soit. L’absence de censure, l’écriture au rendez-vous, les performances incroyables des actrices et acteurs du show (Samuel Jackson en tête), les cliffhangers à gogo, la dramaturgie permanente. Puis ce « baiser d’adieu » entre Nick Fury et Priscilla telle qu’elle est —> Vaara.
