1997, Brixton, Londres : Il y a deux années de ça, les Skrulls se faisaient promettre une nouvelle terre d’accueil en échange de leur coopération avec les humains. « À ce moment-là… » se rappelle Nick Fury. « Tout était encore sur de bons rails… Et je te remontrais pour la première fois, Gravik ». Ses parents s’étaient fait tuer lors du dernier assaut des Kree contre les Skrulls. Gravik était alors parvenu à s’échapper en s’accaparant un avions et en le conduisant seul jusqu’à un abri de survie. Intelligent et doté d’un instinct de survie sans pareil. « Est-ce que tu es sûr d’avoir les épaules pour ça ? » lui avait demandé Fury. « Plus que jamais » avait répondu l’enfant. […] « Cet homme… » avait assuré Talos à ses comparses Skrulls. « Cet homme nous aidera à trouver un nouveau foyer ». Ainsi débuta une nouvelle alliance. Ainsi débuta la rencontre avec les futurs ennemis.
La discussion entre Fury et Talos sur la froide réalité quant à l’espoir d’une paix durable entre deux espèces différentes alors que même l’espèce humain n’a fait que s’entretuer au fil des siècles m’a beaucoup plu. Ici, la mort brutale de Maria Hill ainsi que celles de plus de 2000 civils lors des attentats de Moscou donnent à cette série une parure des plus sombre et réaliste. Et quel méchant singulier que Gravik ! Prêt à tout pour sauver son peuple. Y-compris tuer des innocents. Dont des enfants. Tout ça pour la rupture d’une promesse. « Nous ne faisons qu’accélérer l’effondrement des humains ». Et je me répète mais quelle performance de Samuel Jackson en Fury dépassé, amoindri… et amoureux ?! Les dialogues ont fait l’objet d’un soin particulier et ça se voit. Les futurs ennemis d’hier ne pouvaient pas être mieux représentés. Et on appréciera l’absence de censure dans la violence. Disney, cela fait un moment que vous ne m’aviez pas impressionner.