On attendait la contre-offensive, on l’a eu. C’est à un Obama transformé que les américains ont eu à faire hier soir : plus confiant, plus agressif, plus dominant. Exactement ce que l’on souhaitait voir de lui après sa piètre prestation lors du 1er débat qui avait permis à Mitt Romney de se relancer dans la course à l’investiture présidentielle.
Notamment, Obama en a enfin profité pour réagir sur les fameux 47% d’américains que Romney avait comparé à des assistés ou fausses victimes refusant d’assumer leur responsabilités. Or, le candidat républicain avait déclaré juste avant être concerné par 100% des américains (d’où la réaction du président US). De même lors de l’affaire de Benghazi où Romney s’est fait taclé en prétendant qu’Obama avait nié la nature terroriste de l’affaire alors que…non. Ce à quoi la modératrice Candy Crowley remédia définitivement en diffusant le discours d’Obama et de « l’acte de terreur » qu’il y dénonçait le lendemain de l’attentat.
A croire que tout cela faisait partie de la stratégie d’Obama : faire délibérément une faible prestation pour ensuite mieux contre-attaquer. Et Romney a été tellement désemparé qu’il s’est retrouvé plusieurs fois sans mot dire face à ses répliques. Ce qui aura eu l’avantage de montrer aux indécis la nature de girouette du candidat républicain vis-à -is de nombreuses thématiques comme le droit des femmes, l’immigration, ou encore la fiscalité.
Après tout n’est pas rose puisque le contexte de crise mondial joue quand même en défaveur d’Obama (bien que le taux de chômage depuis son mandat ait baissé). Reste que Romney et les républicains axeront leurs derniers efforts sur le fait que le chômage et l’endettement sont à imputés à la gestion d’Obama principalement. Quoiqu’il en soit, opération réussi pour le président : selon un sondage CNN, 56% des « indépendants » ont dorénavant une préférence pour lui.