Depuis les accusations du président rwandais, Paul Kagame, sur l’implication de la France dans le génocide de 1994, les relations entre les deux pays ne cessent d’empirer. Quant à la France, les réactions politiques oscillent entre devoir de mémoire et indignation. Ainsi, Alain Juppé, alors Ministre des Affaires étrangères au moment des faits, a déclaré qu’il était « intolérable que nous soyons désignés comme les principaux coupables » tout en admettant de graves erreurs d’appréciation dans le conflit.
Notamment en termes de non-interventionniste face à ce qu’il convient d’appeler une épuration ethnique contre les Tutsis : 800 000 morts. Une horreur qui s’est produite il n’y a pas si longtemps que ça sous l’indifférence des pays occidentaux. Reste à savoir si les soldats français étaient, à l’époque, au courant du génocide à venir et s’ils ont apporté une aide militaire au gouvernement Hutu d’alors.