Silk Road : un nom qui risque de ne pas vous dire grand chose…à moins que vous ne soyez addict aux drogues en tout genre. Véritable marché noir en ligne, n’importe quel internaute pouvait se connecter au site et, via l’utilisation d’un routeur, dénommé Tor, qui cryptait les adresses IP, parvenir à s’acheter ou revendre n’importe quel type de drogue. Ross Ulbricht, jeune américain de 29 ans, se rémunérant via une commission de 10% sur chaque transaction. Montant global sur les deux dernières années : 1,2 milliards de dollars. Soit 78 million $ de commissions pour Ulbricht.
Quant à la réception des drogues, celles-ci passaient par le service public « US Postal Service » : ce qui signifie que le gouvernement fédéral participait indirectement à tout ce trafic de drogues. Osé. Seulement voilà, malgré toutes les précautions visant à cacher son adresse IP et à opérer depuis des cyber cafés, Ross Ublricht a fini par commettre plusieurs erreurs qui firent que le FBI, qui enquêtait depuis un moment sur le zozo, ont pu remonter sa trace.
Là où ça devient totalement fou : Ulbricht a embauché au moins deux tueurs à gages pour tuer des anciennes connaissance dont un ancien employé de Silk Road. Extrait d’une conversation mail entre lui et un tueur à gage « »À mes yeux, FriendlyChemist (pseudo du dit-employé) représente un problème et ça ne me dérangerait pas qu’il soit exécuté. Voici les infos que j’ai sur lui […] Il a une femme et trois enfants. » ; « J’ai reçu le paiement… Nous savons où il se trouve. On règle ça ce soir. […]Problème réglé. Vous pouvez vous relaxer, il ne fera plus de chantage à qui que ce soit. Plus jamais. »
Une conversation qui parait tout droit tiré d’un film…et pourtant. C’est parce que Ulbricht a, à un moment donné, utilisé son vrai nom et adresse e-mail lors de discussions sur des forums, que le FBI a pu l’arrêter. Même si ça serait, de toute façon, arrivé tôt ou tard. En attendant, au moins deux personnes sont mortes du fait des agissements de Ross Ulbricht. Il risque, bien évidemment, la prison à vie.
