Ces mots, ce sont ceux de l’ex-compagne à Robin Williams, Susan Schneider. Laquelle, un an après le drame, a enfin décidé de témoigner. Non, Robin Williams, 63 ans au moment de sa mort, ne s’est pas suicidé parce qu’il était dépressif du fait de sa carrière ou de problèmes familiaux/personnels. Non, ce qui a tué Robin Williams, c’est une maladie neurodégénérative répondant au nom de « Démence à corps de Lewy ». Et lorsqu’on comprend à quel point cette maladie est un fléau, alors on réalise pourquoi le suicide était peut-être la seule solution qu’il lui restait.
Imaginez perdre la raison jour après jour, semaine après semaine, mois après mois. Un instant, tout va bien, celui d’après, vous êtes rongé par la folie et la violence et tout ce que vous dites ne fait aucun sens. Sans compter ces trop nombreux moments où votre corps se met à trembler sans raison et sans prévenir. Et puis le pire arrive : vous réalisez que, progressivement, vous perdez des fragments de vous-même, soit tout ce que vous êtes parvenu à devenir jusqu’au jour d’aujourd’hui. Vous êtes en train de perdre votre identité, vous êtes en train de perdre votre conscience et, un jour, vous ne serez plus capable de vous reconnaitre dans le miroir. Ni vous, ni ceux qui vous entourent et vous sont chers.
Sans compter la douleur qui, quant à elle, se chargera de ronger et paralyser votre corps. Affectée par le témoignage de Susan, une internaute a posté son histoire personnelle sur Imgur. Car son père est atteint de la même démence. Seulement, lui, est encore vivant…du moins techniquement parlant. « Ce n’est plus qu’une coquille vide. Ou plutôt une coquille démente atteinte de paranoïa et de schizophrénie extrême. « Il a ces hallucinations où il croit être poursuivi par des aliens, des démons ou parfois des espions. La radio le rend incontrôlable, il ne peut plus dessiner, il ne peut plus parler, il ne peut plus rien faire ».
Désormais, cette internaute et ses frères ne souhaitent qu’une chose : que leur père meurt le plus tôt possible. Car il est déjà mort. Et sans doute Robin Williams, conscient de ce qui allait lui arriver, a profité d’un moment de conscience pour en finir une bonne fois pour toute. Parce qu’il ne voulait pas s’infliger cette chose, parce qu’il ne voulait surtout pas l’infliger à sa compagne, à ses fils et à sa très chère fille Zelda Williams. Hier, je ne comprenais pas l’acte de Robin et étais fâché, peiné qu’il ait commis un tel acte. Aujourd’hui, je comprends pourquoi il a fait ça et si j’étais été à sa place, j’aurais fait la même chose. En espérant que la Démence à corps de Lewy puisse, un jour, le plus tôt possible, être éradiquée.
C’est clair qu’avec un suicide, c’est toujours difficile de se prononcer. On ne sait pas forcement ce qui passe par la tête de la personne ni ce qu’elle endure ou risque d’endurer… Le suicide est vu comme un acte égoïste alors que c’est peut être le contraire comme on peut l’apercevoir avec l’histoire de ce grand acteur…