Alors que le successeur du grand maitre Baosen a été choisi au Nord, le Sud ne s’est pas encore décidé…mais l’heure presse. Finalement, et à l’unanimité, c’est un certain IP Man (Tony Leung) qui parvient à vaincre tous ses opposants…mis à part Gong Er (Zhang Ziyi) avec lequel il fait match nul et se surprend des sentiments. Or, Gong Er est promise à quelqu’un et IP Man est déjà marié : un amour impossible commence alors à se nouer entre les deux maitres d’arts martiaux.
Mais un évènement fortuit va tout bouleverser : alors que le Japon envahit la Chine et commence à l’occuper (1937-45), Baosen se fait vaincre du fait de son âge par le même successeur qu’il avait désigné au Nord. A partir de ce moment, Gong Er abandonne ses désirs de famille et se consacre à une seule et même chose : vaincre le meurtrier de son père.
Une chose qu’on ne pourra pas reprocher à Wong Kar-Wai est qu’il sait créer des ambiances. Rythme posé, regards lourd de sous-entendus, décors sublimes, photographie époustouflante, musique posée : Wong Kar-Wai (In the mood for Love) est un maître du cinéma et le prouve une énième fois avec ce Grandmaster consacré à la vie du maitre de Bruce Lee.
Seulement voilà, alors que l’on s’attend légitimement à un film d’action puisque centré sur les arts martiaux, on se retrouve de fait avec un film au rythme lent et lourd centré sur l’histoire des différents courants et les sentiments. Qui plus est, les chorégraphies de combat ne sont pas vraiment le fort du réalisateur et manquent de punch et de clarté excepté la superbe scène du quai. À partir de là, c’est à double tranchant : soit on adhère à la patte de l’auteur et on entre tant bien que mal dans l’ambiance, soit on décroche et à partir de là certains passages peuvent devenir très très long.
