Nous sommes en l’an 2077 et la Terre n’est plus que l’ombre d’elle-même après que les Scavs, une mystérieuse race extraterrestre, aient détruit la Lune et provoqué moults séismes et tsunamis. Depuis lors, tout l’ensemble de la population a été évacué sur un vaisseau mère nommé Le Tet. Tous à l’exception de Jack Harper (Tom Cruise) et de sa femme Vica : restés sur Terre pour réparer les drones chargés de protéger la Terre des Scavs.
Mais un jour tout va être bouleversé lorsque Jack tombe sur Julia, rescapée d’un naufrage de l’Odessy, et qu’il se rend compte qu’elle n’est autre que sa femme. Quid des Scavs ? Ce ne sont en fait que des êtres humains tout ce qu’il y a plus de normal et menés par le leader Malcom Beech (Morgan Freeman). Leur objectif : détruire Le Tet, à savoir le véritable responsable de la destruction de la lune et l’extinction de la race humaine.
Paré d’une esthétique léchée et d’un background scénaristique un minimum étoffé, Oblivion est un film de science-fiction qui se laisse regarder très facilement sans pour autant parvenir à décoller. Et pourtant l’action est fluide et dynamique, le rythme est soutenu, les effets de surprise sont plutôt bien enrobés mais il manque un semblant d’enjeu et de consistance pour en faire un bon film. Par exemple on aurait aimé que les personnages bénéficient de davantage de recherche au lieu d’être des coquilles sur patte à la rue et relativement énervants (en particulier la relation idyllique entre Jack et Julia).
Résultat : on ne s’y attache pas outre mesure alors qu’on sent qu’il y avait du potentiel et notamment pour les Scavs avec Malcom Beech et son lieutenant Sykes (aka Jaimes Lannister). Le seul personnage à peu prés bien travaillé est Vika qu’on soupçonne d’avoir des souvenirs mais de les effacer volontairement car secrètement amoureuse de Jack. Dommage également que l’intrigue n’exploite que peu son background et emprunte des raccourcis dommageables. Par contre niveau images, action et mise en scène on est plus que servis et l’univers minimaliste mis en place par Joseph Kosinski a de quoi plaire. Une très belle forme donc mais un manque de fond. Dommage.