D’un point de purement artistique, la réponse est mille fois oui. Dès les premières minutes de jeu, Ni no Kuni marque les esprits grâce à des graphismes cel-shading du plus bel aloi et disposant effectivement de la pâte du studio Ghibli. Pour rappel, Ghibli c’est « Le voyage de Chihiro », « Le Château ambulant », « Ponyo sur la falaise » ou encore « Prince Mononoké ».
Mais ce qui nous a le plus marqué, mis à part la technique remarquable, c’est bel et bien les musiques qui s’avèrent enchanteresses, douces et vivifiantes au possible. On se croirait retournés dans un conte pour enfants qui aurait pris vie devant nos yeux Et que dire du level et character design qui parviennent à distiller leur ambiance tout le long du jeu : lequels sont sans cesse appuyés par une myriade d’animations ne faisant que renforcer l’émerveillement du joueur.
Là où les choses se compliquent, c’est dans la mécanique même du jeu où on ne tarde pas à se rendre compte que le gameplay est éculé au possible. Lorsqu’on attaque un ennemi, soit on le prend de face et nous prenons l’avantage, soit il nous prend à revers et nous devons esquiver son attaque jusqu’à ce qu’on ait la possibilité d’attaquer en temps réel et avec un seul personnage à la fois. Ajoutez à ceci une facilité déconcertante pour arriver au bout des ennemis/boss et vous comprendrez pourquoi de nombreux joueurs reprochent à Ni no Kuni d’être un pétard mouillé.
Pétard mouillé pour les joueurs privilégiant les combats précisons-le (même si l’aspect de capture/élevage de créatures à la Pokémon est intéressante mais peu approfondi). Car si, comme nous, vous êtes plutôt du genre à vagabonder un peu partout, taper la discute avec n’importe qui et enchainer quêtes secondaires sur quêtes secondaires : Ni no Kuni est le jeu qu’il vous faut. En attendant d’avoir un titre à la difficulté rehaussé, type Nausicäa, qui devrait cette fois-ci faire le bonheur de tout le monde.
