Lorsqu’il a appris que sa fille était potentiellement infectée, Wade (Arnold Schwarzenegger) n’a pas voulu y croire tout de suite. Même lorsqu’il s’est retrouvée face à elle, toute sourire, et grattant sa blessure qui commençait déjà à se putréfier, Wade n’a pas voulu y croire. Selon les médecins, il reste environ 6 à 8 semaines avant que Maggie (Abigail Breslin) ne « devienne plus » Maggie. Mais Wade ne veut pas y penser maintenant qu’il a enfin retrouvé sa fille. Il ne veut même pas l’engueuler pour avoir fugué et s’être mise en danger. Non, Wade est juste un père qui ne peut pas se résoudre à dire au revoir à sa fille.
Très contemplatif et aucunement porté sur l’action, « Maggie » pourrait en décevoir plus d’un pour peu que l’on s’attende à assister à un « Zombie Apocalypse Movie » de l’acabit d’un « The Walking Dead » ou « 28 jours plus tard ». Non, ce qui compte ici, c’est la psychologie des personnages et notamment celle d’un père incapable de faire face à la réalité pesante et morbide entourant la disparition prochaine de l’être le plus important à ses yeux.
Tenez-le vous pour dit : ceux qui sont à la recherche de litres d’hémoglobine et de frissons d’horreur ne pourront que ressortir déçus. En revanche, si vous êtes ouverts d’esprit et remarquez à quel point « Maggie » incarne une toute autre approche du genre « Zombie Apocalypse », à la fois intimiste, fataliste et poétique, alors il y a des chances pour que vous rentriez dans le public visé. D’autant plus que les deux acteurs principaux, Arnold Schwarzenegger et Abigail Breslin, délivrent une prestation belle et touchante à la fois (notamment pour Schwarzy peu habitué à officier dans ce type de registre). Vous voilà prévenus.