Le voyage dans le temps n’existe pas encore…mais il le sera d’ici 40 ans. D’où l’apparition d’une nouvelle sorte de tueur à gage : le looper. Le but est simple : mettre fin à des hommes envoyés du futur vers le passé. Théoriquement, le corps ainsi éliminé n’existe pas et il n’y a donc aucun risque de poursuite. Joe justement un de ces loopers : profil idéal pour le métier car ne posant pas de questions et exécutant simplement la tâche qu’il lui a été confié tout en savourant chaque instant.
Il faut dire que le rythme de vie des loopers est plutôt sympathique : mercedes, boites VIP, coke, escort girl…de quoi oublier l’aspect sombre du métier. D’autant plus qu’à un moment donné il leur est nécessaire de « fermer la boucle » ou, autrement dit : exécuter leur « moi » du futur. Or, c’est une réalité que Joe plus âgé n’entend pas gober aussi facilement…
Car en effet, la raison derrière ces « fermetures » de boucles est on-ne-peut-plus opaque et serait le fait d’un certain RainMaker : big boss du futur. Le problème qui se pose maintenant est que Joe VEUT tuer sa version plus âgé afin de retrouver son quotidien fait de paillettes et d’argent. Et puis il n’a pas le choix s’il souhaite rester en vie… Du coté de Joe plus âgé, son but est simple : retrouver le Rainman enfant et le liquide
Bonne surprise que ce Looper qui surprend par son univers travaillé, à la tangente d’un Blade Runner et d’un Minority Report, et sa réalisation de haute volée. Le casting n’est lui non plus pas à plaindre avec un Bruce Willis impressionnant de complexité et de froideur et un Joseph Gordon-Levitt au charisme énigmatique et impétueux. Inutile de dire que les deux font une bonne paire qu’on aurait, certes, aimé voir lors de davantage de scènes.
Autre bon point : le rythme ne s’essouffle que très rarement malgré une deuxième partie moins bien ficelé que la première. Heureusement, le RainMaker jeune est tout simplement éblouissant : dérangeant par son coté tout mignonnet et un aspect beaucoup plus sombre et dangereux de sa personnalité. Mais cela ne suffit pas à gommer les quelques faiblesses et facilités scénaristique qui tombent comme un cheveu sur la soupe. « Tout ça pour ça ? » : on a l’impression qu’il y aurait pu avoir plus de matière, plus de profondeur, plus d’audace mais finalement il y en a très peu.
D’accord avec toi sur ce point : la fin parait trop facile et est d’autant plus raccordée par des scènes un peu wtf dont on se serait bien passé (dont un moment « expandables » qui sort un peu de nulle part). De même, certains personnages secondaires n’ont que très peu de relief (voire même aucune importance scénaristique) si bien qu’on se demande ce qu’ils foutent là ! Toutefois ne gâchons pas notre plaisir : Looper est un excellent film de science-fiction. Le meilleur même depuis Minority Report. Simplement, on sent qu’il aurait pu être davantage que ça, on sent qu’il aurait pu être le Matrix de cette génération. Et c’est pourquoi on en revient au final un peu frustré : bon film alors qu’il y avait tout les éléments pour devenir une référence du genre. Damn.