Un illuminé décide d’ouvrir le feu au sniper sur une place public : 5 personnes meurent sur les six coups tirés. Rapidement, la police parvient à arrêter le coupable qui répond au nom de James Barr. Les seuls mots qu’il prononcera avant d’être tabassé et mis dans le coma : « Trouvez Jack Reacher ». Enquêteur reconnu ayant notamment officié en Irak et en Afghanistan, Jack Reacher (Tom Cruise) a depuis tiré sa révérence…mais pourrait rapidement retrouvé son quotidien d’avant.
Et cela, l’avocate de James Barr, Helen Rodin, va y contribuer en se faisant l’avocate du diable et en décidant d’aller jusqu’au bout pour délivrer un procès juste et partial à son client, aussi horrible soit-il. Et justement, Jack Reacher en sait quelque chose puisque c’est lui même qui avait procédé à l’arrestation de l’homme en Irak…lorsqu’il avait décidé d’ouvrir le feu sur plusieurs militaires parce qu’il était frustré de n’avoir pu tuer personne au cours de ses 2 ans de fonction…
Confus, Jake Reacher est un film qui cumule bien trop de tares pour prétendre au rang de bon film. La première d’entre elles étant le manque flagrant de ficelage dont fait état le film en continu : bien trop d’éléments surviennent d’un coup sans que l’on ne sache réellement pourquoi et comment on en est arrivé là. Ce qui nuit à la crédibilité de l’œuvre et donc à l’immersion du spectateur. De même, la plupart des personnages sonnent creux et on ne s’y attache pas vraiment mis à part une ou deux exceptions. Dommage car à coté la réalisation est plutôt de bonne facture et quelques scènes méritent le coup d’œil.
Par exemple celle du début, par sa froideur et sa cruauté, en mettra mal à l’aise plus d’un. La bataille de fin est elle aussi plutôt réussie et parvient à instaurer un climat de tension et de danger tout le long de l’affrontement. Malheureusement, toutes ces scènes (sauf celle du début évidemment) perdent en substance de par le manque de développement des personnages et de l’intrigue. On a l’impression que le réalisateur s’est contenté de suivre le fil du roman dont lequel s’inspire le film sans penser à lui donner réellement vie à travers l’oeil de la caméra. Pire, le rythme est décousu et souffre parfois de longueurs qui entache la progression du film qui reste tout même supportable. Un film passable donc et, surtout, assez oubliable.