Manhattan, fin du XIXème siècle : le quartier de Five Points est devenu la plaque tournante du trafic de drogues et de prostitués avec la majeure partie de ses résidents, immigrés européens en l’état, luttant chaque jour dans une pauvreté crasse. Le tout surplombé par une lutte des gangs qui ne laisse que sang et rancoeur dans son sillon. C’est dans ce contexte violent et sans pitié que Luke Burns tente de mener une vie honnête en travaillant comme docker.
Vivant avec son grand frère Brad, c’est pourtant lui qui ramène l’argent à la maison : Brad se contentant de chercher nonchalamment un travail. Enfin, du moins s’arrange t-il pour le faire croire à Luke. Car, lorsque la nuit tombe, Brad revêt son costume de Grim Reapar aka l’assassin le plus craint de tout Five Points : travaillant pour le tristement célèbre gang des Grave Diggers. Un dangereux quotidien qui ne va pas tarder à aller de mal en pis lorsque le fils du boss va s’attaquer à une amie proche de Brad.
Après le superbe Rainbow, inutile de dire qu’on attendait Masasumi Kakizaki au tournant : et on est pas déçu ! Un dessin toujours aussi remarquable, une histoire dense et sombre comme jamais, et et des personnages auxquels on a tôt fait de s’attacher (Brad et Luke en tête). Sans compter une histoire cadencée qui sait tenir en haleine, malgré sa relative simplicité, avec des cliffhangers à gogo.
C’est simple : Green Blood est la découverte seinen 2013. Tant et si bien qu’il devient difficile de trouver quelque chose à lui reprocher si ce n’est peut-être un manque de finition lors de certains passages. Reste qu’avec un total de 5 tomes, on s’attend à une série maitrisée de A à Z. Sans trop se mouiller, c’est ce à quoi nous devrions avoir le droit.