Nous sommes en 1986. Ron Woodroof (Matthew McConaughey) aime se droguer. Ron Woodroof aime faire l’amour. Ron Woodroof aime la vie. Nous sommes dorénavant en 1987 : Ron Woodroof a le sida et fait tout ce qui est en son pouvoir pour survivre. Quitte à court-circuiter le corps médical qui, s’il l’écoute, le conduira à une mort certaine. Il est l’heure de se battre.
Que dire de ce Dallas Buyers Club si ce n’est qu’il réunit tous les aspects majeurs d’un bon film. Sujet maitrisé, narration vive, belle réalisation, rythme fluide, histoire à la fois dense et triste…surtout, casting fabuleux. À commencer par Matthew McConaughey dont la performance scénique et physique de Ron est saisissante au possible. De même pour Jared Leto : bouleversant dans son rôle de Rayon et s’étant lui aussi investi physiquement dans le rôle. Il n’y a qu’à voir les deux hommes torse nu pour s’en rendre compte : c’est de l’anorexie pure et simple.
Idem pour Jennifer Garner même si son rôle de docteur ne lui permet pas d’aller au bout d’elle-même. Anywau, ce qui fait le plus plaisir à voir est de réaliser à quel point ce film a de l’âme et a été mis en scène de manière passionnée. Le sujet du sida est loin d’être un thème facile à aborder, notamment quand il traite de l’éthique plus que douteuse de la sphère pharmaceutique et son obsession à transformer le virus en business. Pourtant, Dallas Buyers Club s’en sort à merveille et montre à quel point l’être humain peut être cynique et mauvais avec le marchandage de la vie humaine. Sans aucun doute le film de la semaine.