La plus grand escroquerie que le monde de l’art ait eu à connaître. Nous sommes au début des années 60 et Margaret fait alors quelque chose qu’aucune femme saine d’esprit n’ose faire : quitter son mari avec sa fille et demander le divorce. Sauf que voilà, désormais, il lui faut trouver du travail. Et Margaret ne sait pas faire grand chose d’autre que dessiner. Vendant ses dessins d’enfants aux grands yeux à 1 dollar la toile, notre artiste idéaliste tombe alors sur un génie commercial, Walter Kayne, qui s’avèrera plus tard être son mari. C’est le début de la gloire…et de la désillusion.
Pour être tout à fait sincère avec vous : je n’aime pas les films de Tim Burton. De toutes ses oeuvres, il y en a une seule qui m’ait vraiment plu : « Batman Le Défi ». Le reste varie de « Meh » à « Naze ». Quel ne fut pas ma surprise lorsque, à la sortie de ce « Big Eyes », je me suis dit que « Ma foi, ce n’était pas si mal ». La faute à une Amy Adams magnifique et touchante dans son rôle de femme sensible et fragile face à la sournoiserie du monde (et notamment de son fourbe de mari). Mais la faute, surtout, à ces fameux « Big Eyes ».
Que dire si ce n’est que ces enfants malheureux m’ont fasciné de A à Z durant tout le film. C’est d’ailleurs assez paradoxal mais, pour une fois, j’aurais préféré que Tim Burton fasse davantage de « Burton » plutôt que se cantonner à un changement de style autrement plus académique que ce qu’il a l’habitude de réaliser. Dommage par contre que Christoph Waltz ne soit pas tout à fait rentré dans son rôle d’arnaqueur des coeurs : il surjoue beaucoup trop et aurait dû davantage explorer la facette humaine de son personnage plutôt que de, sans cesse, faire son cirque. À voir si on est un tant soi peu éveillé à l’art populaire.