Lors de l’étude du budget européen par la Commission européenne, et notamment de l’enveloppe destinée aux projets scientifiques, deux importantes pistes ont été mises sur le devant de la scène : l’une concerne un programme d’étude des spécificités du cerveau et de sa modélisation, l’autre vise à développer l’usage du graphène qui est un cristal possédant d’excellentes prédispositions à un usage high-tech. Jusqu’à 500 millions d’euros pourraient être investis dans chacun de ces programmes.
Possédant des capacités de résistance (200 fois supérieur à l’acier) et de conducteur excellentes, le graphène possède en outre une très bonne flexibilité et pourrait servir de transistor dans nombre de domaines. On imagine ainsi une future application dans des matériaux allant des cellules solaires aux batteries lithium en passant par les capteurs médicaux et les condensateurs électriques.
Quant au programme de modélisation cérébral, nommé « Humain Brain Project », son objectif est d’aboutir à des traitements personnalisés et efficaces sur les maladies liées au déficiences neurologiques comme Alzheimer ou l’autisme. Mais ce n’est pas tout puisque les résultats seront également utilisés en tant que référence pour le développement des futurs ordinateurs. Rappelons en effet que certains scientifiques tentent depuis de nombreuses années de développer un algorithme d’intelligence artificielle qui soit au niveau d’un être humain lambda.
Seul impératif pour réussir ces tours de force : défendre « la pensée de l’impensable et de l’exploitation des meilleurs idées » dixit la vice-présidente de la Commission Neelie Kroes. Le but étant évidemment de conforter l’Europe dans sa course à l’innovation scientifique aux cotés des États-Unis et faire en sorte qu’elle reste compétitive. A noter par ailleurs que la Grande-Bretagne fera bande à part avec l’allocation d’un budget de 25 millions £ à une cellule de recherche pour le graphène. Ce qui reste peu étonnant lorsqu’on sait que le RU a vocation à quitter l’Europe.
