La babysitter était une amie proche du couple et exerçait depuis toujours le métier d’assistante maternelle sans qu’aucune plainte notoire n’est été reportée. Il a fallu d’une nuit, le 30 mars 2010 (Houilles, Yvelines), pour que tout vire au cauchemar et que le destin d’un petit être, Mathis, soit à jamais brisé. Ce soir-là, Géraldine, 45 ans, a beaucoup bu. Ivre, elle ne supporte plus les pleurs du nourrisson de 5 mois et commence à le frapper, à le secouer puis, excédée (« Tu me fais ch*er »), finit par le jeter sur la table à langer. La tête du bébé heurte alors un meuble et, après un sinistre « crac », le bébé se tait.
Quand les parents arrivent, alertés par la nounou, tout vire au cauchemar : leur bébé souffre de multiple lésions et hématomes ainsi que d’une fracture au coude et au crâne doublés d’une hémorragie interne. Au final, l’enfant s’en sortira mais handicapé à hauteur de 60% + une partie du cerveau atrophiée. Celui-ci est désormais pris en charge par une école spécialisée.
Ayant livré une première version peu crédible (comme quoi le bébé était tombé tout seul), Géraldine finira par tout avouer : elle était ivre ce soir-là (1,35 grammes par litres de sang) et souffrait, depuis plusieurs années, de dépression. « La dépression » : un mot effrayant tant il semble à même d’engendrer des monstres et drames irréversibles. Géraldine risque jusqu’à 15 ans de prison ferme. S’il fallait tirer une leçon de ce drame : au cas où vous vous trouvez dans l’obligation de confier votre enfant, redoublez de prudence et d’observation quant à la personne que vous choisirez. En souhaitant bon courage à Mathis et à ses parents pour les années à venir.