Merci les cathos intégristes. Encore et toujours, les religions s’avèrent synonymes de division et de régression en termes de droits individuels. Et ce n’est pas ce projet de loi visant à interdir complètement l’avortement en Pologne qui me fera changer d’avis. Sachant que la législation polonaise est déjà extrêmement dure à l’encontre des femmes souhaitant faire une IVG. À savoir qu’elles n’en ont la possibilité qu’en cas de viol/inceste ou si le foetus s’avère malformé et/ou met la vie de la mère en danger. Si une telle loi passe, une femme enceinte suite à un viol ne pourra plus se faire avorter et devra enfanter le fruit d’un traumatisme extrême. Sans compter les bébés qui naitront fortement handicapés parce que des associations pro-vie estiment que le corps d’une femme appartient à Dieu et non à elles-mêmes.
Aujourd’hui, entre 100.000 et 150.000 femmes ont recours à l’avortement clandestin en voyageant dans d’autres pays européens tels que l’Allemagne, la Slovaquie (surtout), la Tchécoslovaquie ou encore l’Autriche. Des chiffres qui devraient davantage augmenter d’ici les mois et années à venir. De même, certaines polonaises ont recours à l’achat au black de pilules déclenchant des fausses couches. Or, si cette loi anti-avortement passe, toute fausse couche fera l’objet d’une enquête judiciaire où les mères mais aussi les médecins risqueront jusqu’à cinq ans de prison. Rappelons que le gouvernement polonais est actuellement dirigé par le parti ultraconservateur PiS et son chef Beata Szydlo. Je ne comprends pas pourquoi la Pologne fait partie de l’Union Européenne.
