« J’entendais leurs cris » déclare le jeune garçon de 15 an sous le choc, fatigué, mais en vie. Et si Pemba Lama est encore en état de parler, c’est parce qu’il a pu manger du beurre trouvé à même les ruines de l’immeuble duquel il était emprisonné. Qui plus est, Pemba est parvenu à boire un peu d’eau en l’extrayant de ses vêtements trempées par l’eau de pluie. Sans ça, Pemba ne serait peut-être plus présent pour raconter son histoire. À l’instar de ces personnes qu’il aura entendu crier jusqu’à la veille de son sauvetage.
Sachant que l’une d’entre elles, Krishna Devi Khadka, a pu être secourue, quelques heures plus tard, des gravats. Blessée mais vivante. Plus qu’à espérer qu’il en soit de même pour tous les autres survivants. Et alors que le bilan meurtrier du séisme au Népal approche désormais les 5000 morts, ce genre de témoignage est on-ne-peut-plus important pour conserver un tant soi peu de moral. Oui, les miracles existent. À l’image de ce petit bébé retrouvé vingt-deux heures après le séisme grâce à la ténacité de son père et des secours. Il nous faut plus de Pemba Lama.