Les habitants le surnomment « Bidonville des Poissonniers » ou encore « Campement du Nord ». Monté depuis juin dernier sur les rails désaffectés de la Petite Ceinture (Porte de Clignancourt, Boulevard Ney, 18e), ce bidonville abritait environ 400 Roms et cela dans des camps de fortune on-ne-peut-plus précaires. Installés sur un terrain appartenant à la SNCF, c’est cette dernière qui a saisi la justice en vue d’expulser tous ces Roms. « Notamment à cause des risques d’incendie » nous indique t-on à la mairie du XVIIIe.
Afin d’éviter cette expulsion, un architecte, Olivier Leclerc, avait notamment proposé de construire des maisons dites écologiques et chauffées via des pompes à chaleurs. « Le projet est viable mais les terrains manquent » déplore t-il. Sans compter le financement des dits habitats qui reviendrait pourtant moins cher à l’Etat sur le moyen/long terme selon l’intéressé. Rappelons que la solution actuelle consiste à déloger les Roms, démolir le bidonville et reloger tout ce beau monde en sachant pertinemment qu’ils vont finir par s’installer sur un nouveau terrain. Peut-être serait-il temps de procéder autrement.