Hier matin, plusieurs représentants étrangers (dont certains apparemment Français même si rien n’a été confirmé) ont été capturés et détenus en tant qu’otages sur un site d’exploitation gazier près de la ville d’In Amenas. Les revendications des preneurs d’otages, qui seraient une dizaine, concernent le retrait de l’armée française au Mali. Celles-ci auraient été exprimées au téléphone via la voix de trois otages, un Britannique, un Irlandais et un Japonais, à la chaine France 24.
Un scénario évidemment inenvisageable à l’heure qu’il est et qui lance la question du sort de ces otages qui seraient à priori une centaine dont 41 ressortissants occidentaux (un Britannique et un Algérien ont déjà été tués). L’armée algérienne a déjà tenté d’intervenir une fois mais aurait été repoussée par des attaques au mortier des ravisseurs qui se réclament d’Al-Qaida.
Mais le ministre de l’intérieur Dahou Ould Kablia a été clair et a indiqué qu’il n’y aurait aucune négociation avec les terroristes et donc aucun retrait de l’armée algérienne qui, à l’heure actuelle, a encerclé les preneurs d’otages. Du coté des différents gouvernements étrangers, les réactions sont unanimes et refusent de laisser les islamistes radicaux dicter leur loi tout en mettant la priorité sur la sécurité des otages.
Des déclarations ambiguës mais qui ont le mérite de ne pas se laisser impressionner par cette katiba (unité de combat) mené par le terroriste Mokhtar Belmokhtar, représentant d’Aqmi (Al-Quaida au Maghreb Islamique) et qui sévit également au Mali. La situation géopolitique est donc clair : le conflit au Mali s’est internationalisé via l’influence d’Aqmi dans la région nord-africaine. Le risque dans l’immédiat ? Que les otages soient tués évidemment mais aussi que les terroristes fassent exploser le site gazier.
Edit
Il a été confirmé que 30 otages algériens venaient d’échapper à leurs ravisseurs.