
« Je viens de fêter mes neuf ans, tu sais ? » s’attriste Bonney alors qu’elle constate que son papa ne lui a toujours pas envoyé de lettre. « Tu m’avais pourtant promis de m’écrire ». À ce moment-là, la jeune fille ne savait pas que son paternel adoré, Bartholomew Kuma, lui envoyait une dizaine de lettres par mois. Toutes déchirées et mises à la poubelle par l’agente CP Alpha oeuvrant pour le Gouvernement Mondial. Quoiqu’il en soit, il est temps pour Bonney d’aller à la rencontre de la personne la plus importante à ses yeux. « Mon papa ! ». Et, un beau jour, grâce à l’aide de Conney, reine douairière du Royaume de Sorbet, Bonney parvint à découvrir pour la première fois le monde extérieur. « Ichtyo ! Tous ! Patate ! J’ai enfin pu sortir ! » s’exclame t-elle alors qu’elle rejoint son premier bateau pirate. « Pas si vite ! » hurle une Alpha déchainée. « Tu n’iras nulle part !!! ». C’est à cet instant que Bonney réalisa qu’il était temps de marcher sur les traces du dieu de la libération, Nika. « Combattre au gré de son imagination ! ».

L’un des tomes les plus poignants de tout One Piece. Et l’une des Origin Story les plus tristes aux cotés de celles de Robin, Nami et Brook. Voir l’amour constant qu’a éprouvé Kuma pour sa fille. Tous ces sacrifices auxquels il a consenti pour la protéger. Ce pari sur l’avenir qu’il a pris en misant ses derniers moments de conscience sur Luffy… Quel homme. « Mon papa, mon héros ». Voilà ce que se dit désormais Bonney après avoir assisté à l’histoire de Bartholomew Kuma.

Ces deux doubles pages où Kuma assène un poing libérateur dans la face de Saint Jay Garcia Saturn est l’un des passages les plus satisfaisants de tout le manga. Lui qui a fait de l’existence de Bonney, Ginny et Kuma un enfer. Et qui a haussé des épaules lorsque Vegapunk lui a demandé pourquoi il était aussi cruel. « Qui se soucierait de ce que pensent les vermines ? ». Une idéologie et une conception du monde on ne peut plus égoïste et dénuée de sentiments. C’est fou de voir à quel point One Piece s’inspire du monde réel et de son histoire.




Pour revenir à Kuma, il n’aurait normalement jamais dû être en capacité de secourir Bonney. Vegapunk lui avait installé un bouton d’arrêt et Saturn avait appuyé dessus quelques jours après que les Révolutionnaires l’aient libéré. Clairement, la lignée des Buccaneers est particulière. Et maintenant que le Dieu du Soleil présent en Luffy a rejoint Bonney, maintenant que feu (?) Vegapunk les a gracié de son savoir, rien ni personne ne pourra empêcher les vents de la révolution d’atteindre le monde entier. Que de moments épiques dans ce tome ! On en parle de l’arrivée de Broggy et Dorry, capitaines de l’Équipage des Géants ? La réalisation que Bonney détient l’autorité absolue sur les Pacifistas ? Le duel bien plus disputé que prévu entre Lucci et Zoro ? L’arrivée de Catarina Devon et Van Auger de l’équipage de Barbe Noire. Le débarquement des quatre autre doyens sur Egghead ?! Mamamia ! « Mon papa, ma légende ! ».

