C’est avec ce genre de chapitre que l’on comprend à quel point My Hero Academia a acquis une certaine maturité. La nuance des sentiments. L’ambivalence du bien. La souffrance des héros. Le discours de Ochaco entrera sans nul doute dans l’histoire de MHA. Parce qu’il sort des tripes et atteste d’un changement de paradigme fondamental pour la suite de l’histoire. Comme nous pouvions nous en douter, ce « plus puissant des héros » qu’évoque Ichiro Miyata au début du premier chapitre est à prendre au sens symbolique. Non, Miyata ne sera jamais aussi « fort » que ne le fut All Might à son prime. En revanche, lui et ses camarades, soudé(e)s par un idéal et une entraide indéfectible, parviendront à le surpasser un jour. All Might restera une anomalie sur laquelle la Société des Héros a bien trop compté par le passé. Deku et la nouvelle vague qui l’accompagne seront plus efficaces car légion ! « Voir les gens heureux » pourrait être leur motto.
D’autant plus que dans cet idéal sociétal, les civils ont eux-aussi une part essentielle à jouer. Ils ne se contentent plus d’être protégés, ils oeuvrent eux-aussi pour leur protection. En assistant les héros comme ils le peuvent. La dernière page où Kota (qui porte les mêmes chaussures que Izuku lorsqu’il l’avait sauvé contre Muscular) et la jeune femme récemment sauvée viennent à son secours est incroyable ! Et je pèse mes mots. Voir Deku s’effondrer et pleurer tout son soûl après avoir tenté d’endurer encore et encore un poids trop lourd pour ses épaules… Kohei Horikoshi est l’un des mangaka les plus doués en matière de narratif. Il me tarde de voir comment s’articulera la suite. Voir les gens heureux risque de prendre encore un bon moment. D’autant plus que nous n’avons pas vu comment Shigaraki et ses camarades comptaient appréhender la nouvelle ère. Vite, la suite !
