Ça y est : après avoir fait tremblé la Californie en assassinant 4 personnes dont aucune ne figurait sur la liste des policiers « corrompus » qu’il avait dévoilé sur son Facebook, la LAPD a finalement mis fin à la vie de l’homme en le coinçant dans un chalet et en y mettant le feu. Chris Dorner est donc officiellement mort et, bien que son combat contre les actions de la LAPD aurait pu paraitre légitime, le fait d’avoir eu recours au meurtre annule totalement son message.
Car il est de fait commun que la LAPD est corrompue jusqu’à l’os et fait souvent usage de la violence sans justification valable : par exemple les deux femmes asiatiques qui se sont faites tirées dessus car leur véhicule ressemblait à celui de Chris Dorner. Aucune des deux n’est heureusement morte mais elles devront se remettre de blessures par balles. Dans le même état d’esprit, il y a de quoi se poser des questions quand la LAPD nie le fait d’avoir intentionnellement incendié la cabine dans lequel s’était retranché Dorner…alors qu’on a des enregistrements audios prouvant le contraire.
Mais tant bien même Dorner aurait dit vrai, à savoir que la LAPD ne l’avait pas renvoyé pour « faux témoignage » mais pour l’empêcher de dévoiler un abus physique, pourquoi avoir tué des personnes innocentes qui n’avaient rien à voir avec la LAPD ? Il n’y a pas plus pire manière que de combattre un système en utilisant la violence et le meurtre. Dorner restera dorénavant perçu comme un homme instable et aux actions indubitablement condamnables.
Alors que son manifesto sur Facebook pointait de nombreux faits troublants et reconnus par certains anciens officiers de la LAPD. Notamment, le statut racial et social des suspects appréhendés est quasi-systématiquement utilisé en ligne de compte dans la manière dont les policiers vont agir : à savoir une application violente de « la loi ». Dorner savait peut-être ces choses là mais il est finalement devenu pire que ces personnes qu’il dénonce.
