Wichita, Kansas : Inspectant la maison de bout en bout, le poseur d’alarmes ne laisse rien au hasard. Après tout, c’est son métier. […] Richmond, Virginie : Il est l’heure d’aller interviewer Monte Rissel. 5 victimes. Toutes des femmes. Violées puis tuées. La 1ère et la dernière victime furent battues et noyées. Les trois autres poignardées. Est-ce une bonne idée d’interroger ces monstres ? Si cela permet de sauver des vies, oui. […] « Ils m’ont envoyé dans ce centre de détention pour jeunes quand j’avais 14 ans. J’avais quatre copines à ce moment ». « Mais vous ne vous êtes pas attaqué à elle » l’interrompt Holden. « Non » répond Monte. « Les viols et meurtres sont survenus par la suite. Lorsque ma copine m’a lourdé pour d’autres mecs et que j’ai décidé, vous savez, d’évacuer la pression ».
Damn. Mindhunter est toujours aussi dark. Cette fois-ci, nous voilà aux prises avec Monte Rissel. Un monstre qui aura violé et tué cinq femmes mais en aura laissé s’échapper une. Pourquoi ? Parce que son père avait un cancer. Or, le frère à Monte avait lui-aussi un cancer. D’où une phase d’empathie. Yep. Ces déchets ont beau être des meurtriers bons pour la chaise électrique, il arrive que quelques traits d’humanité persistent. En général lorsque ça concerne la famille, les amours ou les amis. Pablo Escobar était une vermine finie et pourtant, il aimait sa famille. Ce qui n’enlève en rien l’horreur de ses crimes. Pas un seul instant. Je comprends parfaitement que Bill ait envie d’exterminer ces moins que rien. Mais il ne peut pas. Tout ce qu’il peut faire, c’est les écouter et tenter d’établir un profilage avec son collègue.
En parlant de Bill, sa vie n’est pas rose. Certes, il a une femme qui l’aime mais le fils qu’ils ont adopté, Brian, ne parle pas. Alors qu’il en a la capacité. De même, il ne fait pas preuve d’une grande affection envers Bill. Ce qui attriste évidemment le concerné tout en ayant un impact sur la mission. Enfin… En écoutant Monte Rissel, Bill et Holden comprennent que les déclencheurs sont souvent liés à un passé fait de violences, de drogues, de désamour et de haine. Et bien que ces détritus se mentent à eux-même en invoquant ce triste passé pour justifier l’injustifiable, il n’empêche qu’ils y croient. Ou se forcent à y croire. Il est ainsi rare qu’un tueur admette être ce qu’il est par plaisir. Il préfèrera à la réalité des excuses minables. Sur ce, il ne reste plus qu’à dresser une première cartographie de ces monstres.
