Vacaville, Californie : Holden Ford est déterminé à rencontrer Edmund Kemper. Soit ce tueur en série condamné pour 10 meurtres dont celui de sa propre mère. Le mode opératoire —> Décapiter les victimes et violer leur cadavre. En ce qui concerne sa mère, c’était la tête. Ses premiers meurtres ? Ses grands-parents. Il avait alors 15 ans. […] « Tu es sûr de ne pas vouloir m’accompagner ? » demande Holden à son collègue Bill Tench. « Nope ! ». Bill n’a pas spécialement envie de se faire étrangler et violer post-mortem par un ogre de 2,06m et 160 kg. D’autant plus que les armes à feu sont interdites. Finalement, Holden se demande s’il a pris la bonne décision. « Il le faut ! Je dois entrer dans la tête de ces monstres pour mieux les attraper ».
Edmund Kemper. Un monstre qui n’aura jamais été attrapé avant que lui-même ne se rende à la police. « Il était désaxé mais drôle ». Voilà le type de témoignage qu’on pouvait recueillir sur lui. « Je comprends pas, il était tellement gentil ». Parfois, certains monstres sont repérables 10.000 km à la ronde. D’autres, en revanche, sont capables de se dissimuler dans la foule. Même lorsqu’on fait 2,06m pour 160kg. Pourtant, il aurait suffit de savoir que Edmund s’amusait à torturer et décapiter des animaux domestiques lorsqu’il était jeune pour avoir un premier indice. Vous savez ce qu’on se dit —> « C’est à son rapport aux animaux qu’on discerne la nature d’un être humain ». Et ceux qui torturent/tuent des bêtes par pur plaisir ont tendance à passer à des proies plus conséquentes lorsque les circonstances s’y prêtent.
Anyway ! Holden Ford est un agent très singulier. N’hésitant pas à entrer en empathie avec ce Edmund Kemper. Parce que ce qu’il est, à savoir un monstre capable d’entretenir une conversation intelligible, le fascine. Alors même que Bill Tench le met en garde sur la possibilité que ce taré puisse le manipuler. « Il te dit ce que tu as envie d’entendre et toi, agent du FBI, tu tombes droit dans le panneau ». Finalement, Bill finit lui-aussi par écouter le récit du monstre. Comme quoi il aurait tué ses grands-parents parce que sa grand-mère ne l’aimait pas et le maltraitait. Comme quoi il aurait décapité et violé sa mère post-mortem parce qu’elle aurait « éteint » ses émotions. En le déshumanisant dès qu’il a commencé à ressembler à son père. Oui. À voir si cette embarquée dans la psyché des âmes morts s’avèrera fructueuse.