Et c’est reparti pour un tour… Interpellé sur le sujet par l’ancien ministre de l’Éducation, Luc Chatel, Manuel Valls a de nouveau fait savoir qu’il condamnait « avec la plus grande fermeté » le Hijab Day. Soit cette journée organisée le 20 avril dernier par des étudiantes de Sciences Po en réaction à la volonté de Valls à interdire le foulard dans les universités. Objectif de l’event : se couvrir d’un voile qu’on soit religieux ou non, femme ou homme afin de soutenir la liberté de croyance. Une journée approuvée par le directeur Frédéric Mion : ce qui gêne passablement certains députés de droite et de gauche considérant cette décision comme un recul face aux droits des femmes.
Pour autant, le fait qu’on continue d’en parler plus de deux semaines après me laisse perplexe. Tant bien même l’initiative parait maladroite, le message de fond est que n’importe quelle femme a le droit de porter le foulard si elle l’estime en accord avec ses valeurs religieuses. Tant que cette pratique ne s’impose à personne (ce qui est ma foi l’essentiel), je ne vois pas pourquoi on en ferait tout un plat. Certains le voient comme une atteinte à l’émancipation féminine, d’autres le voient comme un accessoire religieux. Alors à moins de supprimer tous les symboles de religion dès qu’on franchit le seuil de sa porte, je ne vois pas comment on pourrait imposer de telles sanctions à un établissement privé.