La pratique vient d’être interdite au Nouveau-Mexique mais continue d’être en vigueur dans le reste des États-Unis. Le principe du Lunch Shaming est simple —> Humilier tous les enfants dont les parents ne parviennent pas à payer en temps et en heure leurs factures de cantine. Généralement, il s’agit de tamponner les mots « Lunch Money » (Argent du Déjeuner) sur l’avant-bras de l’enfant mis en cause. De manière à ce qu’il soit visible de tous. Mais la discrimination ne s’arrête pas là. Souvent, ces mêmes gosses issus de foyers pauvres doivent nettoyer les tables à chaque fin de repas. De même, des portions moindre de nourriture leur seraient servis. Enfin, certains témoignages de gosses font état de repas qui seraient jetés aux ordures devant les yeux.
Objectif —> Faire un maximum de pression sur les parents afin qu’ils règlent l’argent dû. « Tout a un prix, C’est ce que nous apprenons à ces enfants et à leurs parents, Nous les responsabilisons » se justifie la direction d’un établissement. En vigueur depuis des années, le Lunch Shaming ne commence à se faire connaitre outre-atlantique que depuis son interdiction au Nouveau-Mexique. À cet égard, l’un des sénateurs responsables de la nouvelle loi, Michael Padilla, fut lui-même victime de Lunch Shaming. Une mise à l’écart qui l’a « traumatisé » et motivé son combat judiciaire. « Certes, il y a un gros problème de budgétisation des repas de cantine aux US mais cela ne doit en aucuns cas justifier de telles discriminations » affirme, implacable, Padilla. En espérant que le reste des États-Unis suivent l’exemple.
