Le fait de voir débouler un train à vapeur en pleine nuit et cela au beau milieu de nulle part est toujours aussi irréel. Et magique. Si seulement ce sentiment pouvait être valable pour le passager de la locomotive. « Si seulement je pouvais changer ma… ». Mais avant que l’homme aux lunettes rondes ne s’éparpille davantage dans ses pensées, le crissement des rails le sort de sa rêverie. Visiblement, il y a eu une panne technique. Et quelles sont ces lumières à même les hautes herbes ? « Veuillez retourner dans votre compartiment » lui intime le poinçonneur. «Nous allons relancer la chaudière ». De quoi avoir le temps de s’en fumer une petite et s’attarder sur ces mystérieuses lucioles ? « Allez ! » s’enhardit le bonhomme. Sans avoir conscience qu’il venait de mettre un pas sur la perdition des bonnes âmes. […] « Je… Je suis perdu ? ».
C’est moi ou il y avait une certaine ambiance Harry Potter dans cet épisode ? Le chara-design des sans-visages m’a notamment fait penser à celui des détraqueurs ! La direction artistique est dans tous les cas sublime ! Fantasy et ambiance post far west font étonnamment bon ménage en l’occurence. Et malgré sa courte durée (9 minutes et des brouettes), la perdition des bonnes âmes m’a laissé une forte impression. Qui étaient ces monstres ? « Peut-être des gens comme vous et moi… » se hasarde à théoriser le poinçonneur (et sauveur du rêveur). « Des personnes qui se sont perdues et ont oublié qui ils étaient ». D’où cette appétit vorace de la vie ? Quête sans espoir de l’identité effacée ? Et pourquoi ont-ils si peur des flammes ? Peut-être parce qu’elle symbolise plus que tout ce que ces créatures ont perdu. La brûlure originelle qui permit à l’homme de bâtir son empire. Elles, en revanche, semblent condamnées à errer dans ces plaines glaciales. Enfin ! Pour l’heure, et même si cette deuxième saison m’a moins marqué que la première, la majeure partie des épisodes m’a plu ! Seul le tout premier est relativement « meh ». Allez, la suite !