Interviewé par le magazine Valeurs actuelles sur différents sujets d’actualité, Nicolas Sarkozy n’y est pas allé par quatre chemins et a clairement donné son avis : ce qui provoque depuis le malaise dans les rangs de droite et une certaine colère dans les rangs de gauche. Pour rappel, lorsqu’interrogé sur le mariage gay, Nicolas Sarkozy n’a ainsi pas hésité à faire un parallèle entre « la traçabilité du bifteck » et « la traçabilité des enfants » etcraindre que les couples gays ne se mettent bientôt « à quatre pour avoir un enfant ».
Il n’en fallait pas plus pour déclencher les émois de la sphère socialiste : « Il est très intéressant d’entendre un homme marié trois fois exposer sa vision de la famille. D’ailleurs, ses enfants n’ont-ils pas quatre parents ? » déclare ainsi le président d’Homosexualités et socialisme. Mais plus que cela, à l’heure où les premières études qualitatives d’enfants adoptés par des couples gay commencent à faire surface et montrent (ho surprise) qu’il n’y a aucun traumatisme chez les bambins, ces propos paraissent un poil controversés. A moins qu’ils ne soient voulus ?
Quant à l’intervention au Mali, Sarkozy déclare « Que fait-on là bas ? Sinon soutenir des putschistes et tenter de contrôler un territoire trois grand comme la France avec 4 000 hommes ? La règle, c’est qu’on ne va jamais dans un pays qui n’a pas de gouvernement ». Et même s’il faut bien reconnaitre que ces propos sont loin d’être stupides (le Mali a bel et bien subi un coup d’état en début d’année dernière), il fallait bien faire quelque chose contre la montée inquiétante des Djihadistes qui, à terme, auraient pu s’emparer de tout le pays.
D’ailleurs Sarkozy lui même, lorsqu’il était encore en exercice et que le conflit malien venait de commencer, avait alors indiqué qu’il fallait « tout faire pour éviter la constitution d’un État terroriste ou islamique au cœur du Sahel. […] Quitte à « travailler avec les Touaregs ». Or, c’est exactement ce en quoi consiste la stratégie d’Hollande. Tout un ensemble de propos bien maladroits donc et dont Nicolas Sarkozy commence à regretter la teneur. Il dénonce ainsi une manipulation et s’attendait à un simple article sans importance au lieu de toutes ces citations qui n’auraient pas du être publiées en l’état. Enfin, ce qui est fait est fait et Sarkozy pourrait dorénavant être forcé à se remettre sur le devant de la scène médiatique plus tôt qu’il ne l’aurait souhaité.