Et tous les photographes freelance témoins de ces moments l’affirment : « C’est tout sauf un acte isolé ». Au contraire, c’est la norme. À savoir que face à l’avancée de Daesh en Syrie (qui contrôle désormais plus de la moitié du territoire malgré les frappes de la coalition), ces femmes n’ont eu d’autre choix que de se soumettre à leur joug obscurantiste. À savoir porter, entre autre, la burqa dès qu’elles mettent le pied dehors.
Or, suite aux aléas du conflit militaire, de plus en plus de femmes parviennent à fuir les zones contrôlées de Daesh et, dès qu’elles arrivent en zone kurde, se débarrassent prestement de ce symbole d’oppression tout en dévoilant, au passage, une symphonie de couleurs. On ne pouvait pas mieux définir le sentiment de liberté par ce contraste frappant entre le noir obscur du fondamentalisme religieux et les couleurs vives de ces dames. De quoi, peut-être, faire réfléchir la minorité de femmes qui, en France et ailleurs, choisissent délibérément de porter la burqa.